Louis Comte paysan, photographe
Robert Forniès, Charles Silvestre

Pour soutenir le moral du paysan-soldat exilé loin de sa famille on lui envoie des lettres auxquelles on joint parfois une photo. Photos des lieux et des activités de son monde, d'un monde qui doit le rassurer. Et des portraits surtout. Des portraits qu'il va regarder quand il souffrira trop, quand il n'en pourra plus, quand la peur s'emparera de lui, quand l'espoir s'éloignera. Des portraits qui monteront à l'assaut avec lui, bien au froid sous sa capote. Même s'il ne néglige ni les images de la rue ni les scènes des travaux des champs, le portrait de famille va constituer l'essentiel du travail de Louis Comte.